Se balader dans Londres, c'est comme changer de planète en passant d'une rue à une autre.
Là, tu es dans l'East End, entouré d'artistes et de restaurants bangladais. Ensuite, tu traverses la rue et tu te retrouves au milieu d'hommes de la City en costume noir et Rolex au poignet. Plus loin, tu es sur une terrasse géorgienne à Islington. Encore quelques mètres et te voilà à l'ombre de gratte-ciels en béton. Ce méli-mélo londonien est l'héritage d'années de changements perpétuels. Le Grand Incendie de 1666 a détruit pratiquement tous les bâtiments médiévaux. Depuis, la ville est en constante regénération. Ces paysages en changement permanent se reflètent sur les sols de la ville. Les sols des restaurants, magasins, églises et appartements forment un patchwork géant, hétérogène et imprédictible. C'est pourquoi, un groupe de fins connaisseurs des sols londoniens ont été attirés par le travail de Sebastian Erras, un photographe allemand, qui a tiré le portrait des sols de
Paris,
Venise, et de
Barcelone. Après avoir vu des photos de sols londoniens, il n'a pas pu résister à l'idée de se lancer dans un autre voyage au grès des sols (le dernier à ce jour).